L’Actualité : les employés mis à pied d’ici fin janvier

Si repreneur il y a, ce qui semble en très bonne voie, le nouveau propriétaire choisira avec quels journalistes il souhaite continuer.

 Par Hélène Roulot-Ganzmann @roulotganzmann

Projet J a appris que nombre de salariés de L’Actualité ont été reçus un par un aujourd’hui par le service des ressources humaines de l’entreprise. Il leur a été remis une lettre stipulant notamment leur date de fin de contrat.

Si Karl-Philip Marchand Giguere, chef des affaires publiques et des communications chez Rogers Media nous a affirmé cet après-midi que «les employés de L’Actualité continuent de travailler pour la publication jusqu’au 31 décembre 2016», il semble pourtant que les services de certains d’entre eux soient retenus jusqu’à la fin du mois de janvier.

La négociation avec un groupe dont l’identité n’a pas été dévoilée pour la reprise du magazine est en cours et si celle-ci aboutissait, une partie de l’équipe pourrait être réembauchée. La décision devrait être prise d’ici Noël mais les signaux qui sont envoyés aux salariés à ce sujet sont très positifs.

À l’interne, plusieurs sources parlent d’indemnités de départ «relativement généreuses». Elles avouent cependant cependant une certaine morosité aujourd’hui dans la salle de nouvelles. Si les employés ayant leur permanence restent assez confiants concernant la suite de choses, les autres ne cachent pas leur inquiétude. Le futur employeur pourrait réembaucher avant la fin du mois de décembre.

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Hier, les salariés de L’Actualité, de Châtelaine et de Loulou ont été réunis à l’hôtel Renaissance au centre-ville de Montréal par les responsables du groupe Rogers. Ils y ont appris la fermeture de Loulou, faute de proposition de rachat solide. Contrairement à ce qui avait été initialement dit fin septembre, le groupe garde cependant Châtelaine, qui passe à six numéros papier par an au lieu de douze. Quant à L’Actualité, les pourparlers avec un repreneur potentiel seraient sur la bonne voie, mais si les négociations achoppaient, le magazine cesserait de paraître en janvier.

Sur la soixantaine de salariés que comptent les trois magazines, seulement douze employés, soit environ 20 % de l’effectif, seront toujours à l’emploi des publications de Rogers Media au Québec, selon Karl-Philip Marchand Giguere.

Cinq employés de Châtelaine garderaient leur poste et trois salariés de Loulou devraient également rejoindre l’équipe du magazine féminin, selon nos sources.

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