Sous le radar

Trente-350x233Chaque trimestre, ProjetJ et le magazine Trente s’associent pour mettre de l’avant quelques nouvelles intéressantes qui sont pourtant passées sous le radar.

L’offensive Facebook

Les liens entre les médias et Facebook pourraient s’approfondir de plus en plus, alors que le géant des réseaux sociaux veut convaincre les médias de plus s’intégrer sur sa plate-forme. Facebook est actuellement en discussion avec plusieurs entreprises médiatiques pour qu’elles publient leur contenu directement sur son réseau, plutôt que des liens renvoyant vers leurs propres sites. Le New York Times, Buzzfeed, National Geographic, NBC et Atlantic ont commencé des tests en mai. En parallèle, les médias utilisent de plus en plus les outils mis à disposition par Facebook pour aller chercher de l’audience. Le réseau social permet depuis quelques mois de cibler les publications d’une page Facebook en fonction des intérêts de leurs fans. Cette fonction permet aux entreprises de presse de publier plus d’articles par jour en en dirigeant certains vers des niches particulières, ce qui augmente à terme l’interaction sur les publications et le nombre de clics.

Les « grands amis » du Devoir

Des donateurs issus des milieux économique, culturel, politique, communautaire et syndical prêtent main-forte au Devoir pour aider le journal indépendant, aux prises avec des difficultés financières importantes. Le Fonds des Grands Amis du Devoir, mis sur pied par l’association à but non lucratif Les Amis du Devoir, veut aller chercher 200 donateurs d’ici la fin de l’année, qui verseront chacun 1000 $ par année pendant trois ans. Le fonds compte déjà sur l’aide de 100 donateurs, qui comprennent l’ancien ministre péquiste Serge Ménard et l’actrice Chantal Fontaine. Le journal souhaite utiliser cet argent pour lancer des projets spéciaux de développement, notamment du côté numérique.

Un robot-journaliste pour rapporter les résultats électoraux

Le quotidien français Le Monde a utilisé un algorithme pour rapporter les résultats électoraux sur son site lors des élections départementales du 22 mars dernier, une première en France. Le robot-rédacteur a écrit pas moins de 36 000 articles pour présenter les résultats dans chaque canton et ville. Chaque contenu était composé d’un texte à trous identique comblé avec les résultats, suivis de la signature « Ces textes ont été écrits en collaboration avec Data2Content, une marque de la société Syllabs ». Si ce n’est pas la première fois qu’un média utilise des algorithmes pour trouver, sélectionner et écrire du contenu, ce nouveau modus operandi inquiète toujours tout autant plusieurs journalistes qui craignent pour leur emploi, dans un monde où les médias tentent de s’adapter à une transition vers le numérique. Le magazine français Les Inrocks rapporte d’ailleurs dans ses pages que le Los Angeles Times tient maintenant une rubrique où chaque homicide survenant dans la région californienne génère automatiquement un article de cinq paragraphes. « Auparavant, les journalistes ne traitaient forcément pas tous ces faits divers. Ils prenaient uniquement le plus saillant, celui qui allait le plus faire le buzz, nuance Nicholas Diakopoulos, assistant professeur à l’Université du Maryland. Maintenant, il y a un article pour chaque crime, et les journalistes peuvent se focaliser sur d’autres papiers, dans lesquels ils apportent plus de contexte et d’analyse. »

Grande alliance entre sept journaux

Sept grands journaux européens de six pays ont signé une entente en mars pour partager du contenu et réaliser des enquêtes en commun. La nouvelle bannière Leading European Newspaper Alliance (LENA), dirigée par Javier Moreno, ancien directeur de la rédaction d’El Pais, regroupe Die Welt en Allemagne, El Pais en Espagne, La Repubblica en Italie, Le Figaro en France, Le Soir en Belgique ainsi que Tages-Anzeiger et La Tribune de Genève en Suisse. « Chaque quotidien soumettra une sélection de ses propres articles mis à disposition dans une plateforme commune créée à cet effet », ont écrit dans un communiqué les journaux.

Ingérence : le président de Bell Média quitte

Le président de Bell Média, Kevin Crull, a quitté son poste après avoir tenté d’influencer la couverture journalistique du réseau de télévision CTV. L’ancien président était mécontent d’une décision du CRTC et avait demandé aux journalistes de ne pas prendre en entrevue le président du CRTC, Jean-Pierre Blais, ce qui a provoqué de vives réactions. Le président et chef de la direction de Bell Canada et de BCE, George Cope, a expliqué sa décision par le fait que « l’indépendance des services de nouvelles était de la plus haute importance » pour son entreprise.

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