France : les assises internationales du journalisme s’ouvrent à Tours
Et le programme de ce neuvième grand rendez-vous des journalistes organisé par l’association Journalisme et citoyenneté, démontre que les préoccupations de l’industrie sont bien les mêmes d’un côté et de l’autre de l’Atlantique.
Par Hélène Roulot-Ganzmann @roulotganzmann
Un moment de rassemblement. Voilà comment Marc Mentré, tout nouveau président de Journalisme et citoyenneté, et à ce titre, organisateur des Assises internationales du journalisme de Tours, perçoit ce rendez-vous. Un rassemblement de toute la profession, mais aussi du public, afin de réfléchir à la manière dont le métier pourrait évoluer afin de mettre un terme à la crise de confiance qui traverse la société et de permettre aux artisans de continuer à travailler en toute indépendance et dans de bonnes conditions financières.
Car à regarder la liste des conférences qui sont données à partir d’aujourd’hui au centre des congrès de Tours, les préoccupations qui traversent l’industrie en France et en Europe semble bel et bien être les mêmes qu’ici au Québec et plus largement en Amérique du Nord.
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Faut-il avoir peur des robots-journalistes? Contenu marketing et journalisme peuvent-ils faire bon ménage? Comment les jeunes s’informent? Faut-il mieux éduquer les citoyens aux médias? Faut-il apprendre l’entrepreunariat aux futurs journalistes? Quelle plus-value avec le journalisme de données? Quel avenir pour les journaux locaux? Comment protéger les lanceurs d’alerte? Quel modèle d’affaires pour le photojournalisme?.. Autant de questions auxquels les panélistes tenteront de répondre jusqu’à vendredi.
Le prix de l’info
Avec en filigrane, le thème principal de ces Assises: le prix de l’info. Ou comment produire une bonne information au 21ème siècle? Combien coûte – ou devrait coûter – financièrement aujourd’hui l’information? Qui doit payer? Comment?
Économistes, journalistes et citoyens seront donc rassemblés pour réfléchir aux grandes tendances du financement de l’information. Une enquête viendra d’ailleurs éclairer le sujet. Dans une entrevue données aux étudiants de l’école de journalisme de Tours, Marc Mendé rappelle que l’information a un prix.
«Mais qui est prêt à le payer?, questionne-t-il. Nous sommes convaincus qu’il est possible de faire émerger des modèles économiques soutenables pour le journalisme. Cela passe par des réflexions collectives qui ne sont pas seulement orientées vers les journalistes mais aussi vers les citoyens.»
Le coût humain de l’information sera par ailleurs aussi évoqué. Dans les zones de guerre par exemple. Mais aussi dans les salles de nouvelles où les coupures font en sorte que ceux qui restent se retrouvent de plus en plus souvent avec une surcharge de travail, avec des conséquences sur la santé des artisans notamment.
Plusieurs journalistes québécois sont à Tours pour ces Assises. Si vous souhaitez savoir ce qui s’y dit, suivez notamment les comptes twitter de Mariève Paradis et Gabrielle Brassrd-Lecours.
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