Université Laval: la maitrise en journalisme scientifique suspendue

Contrairement à ce qu’avaient annoncé Radio-Canada, puis Le Devoir plus tôt cette semaine, les programmes de maitrise en journalisme scientifique et en communication internationale de l’Université Laval ne sont pas abolis. Les admissions sont en revanche suspendues afin de prendre le temps d’évaluer leur pertinence et d’actualiser l’offre de formation, a appris ProjetJ. Le programme en journalisme international n’est quant à lui pas touché par ces mesures.

Par Hélène Roulot-Ganzmann

Le journalisme est en pleine mutation et les programmes doivent s’adapter. Raison pour laquelle la Faculté des lettres et des sciences humaines de l’Université Laval a décidé la suspension des admission dans deux des programmes phares du département des communications, à savoir la maîtrise en communication publique avec majeure en communication interculturelle internationale et la maîtrise en communication publique avec majeure en journalisme scientifique.

«Ces suspensions, qui ne sont pas des abolitions, sont le fruit d’une évaluation rigoureuse qui a été accompagnée de consultations étendues, apprend-on dans un courriel interne signé par le doyen de la Faculté, Michel De Waele et dont ProjetJ a obtenu une copie. Elles permettront d’actualiser l’offre de formation facultaire et de la rendre plus conforme aux besoins des étudiants. Les discussions sur l’avenir de ces programmes avaient commencé bien avant que le gouvernement ne se fixe comme objectif l’atteinte du déficit zéro.»

Même si le doyen admet que «les récentes décisions gouvernementales posent des défis», il nie donc qu’il s’agisse d’abolitions pure et simple de ces programmes, et que ces suspensions soient la conséquence directe des coupes de 1,5 million de dollars exigées par le gouvernement Couillard. Allégations portées par Radio-Canada jeudi soir, puis par Le Devoir vendredi, et qui ont forcé la direction de la Faculté à clarifier la situation. Le diffuseur public a depuis modifié son article et le quotidien indépendant, publié un rectificatif.

De fait, une source confirme à ProjetJ que ces deux programmes manquaient de candidats cette année, tout en précisant qu’il y a toujours eu des hauts et des bas au niveau des inscriptions.

Cette situation rappelle ce qui s’est passé à l’Université d’Ottawa durant les derniers mois. Suspendu depuis septembre 2013, le programme en journalisme renaitra de ses cendres à la rentrée prochaine sous la forme d’un baccalauréat en journalisme numérique, bâti sur deux axes devenus essentiels pour tout journaliste en herbe: le journalisme de données et le multiplateforme.

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